CHAPITRE XII

Luke Skywalker montrait à Gantoris les merveilles de l’Univers. Il conduisit son passager en orbite dans sa navette modifiée, le laissant contempler en silence la planète nommée Eol Sha. Comme un poing prêt à s’abattre, la lune surplombait le monde voué à un destin tragique.

Allumant les moteurs subluminiques, Luke conduisit Gantoris dans les méandres gazeux de la Nébuleuse du Chaudron. Puis ils plongèrent dans l’incompréhensible dimension qu’était l’hyperespace.

En direction de Bespin.

Pendant le voyage, Luke parla de la Force à son futur élève. Il lui détailla l’entraînement que subiraient les postulants dans sa nouvelle Académie de Jedi. A présent qu’il avait accepté de l’accompagner, Gantoris semblait impatient de comprendre les étranges impressions qui avaient traversé son cerveau sa vie durant.

Le bourdonnement des moteurs et les lignes abstraites de l’hyperespace étaient propices à la réalisation d’exercices visant à éveiller son potentiel. Skywalker fut surpris par son pouvoir de concentration. Il avait été un jeune homme impatient ; Gantoris était bien plus mûr.

– Sentez votre esprit, votre corps, l’univers qui vous entoure, dit-il. La Force vibre dans tout et partout Chaque chose appartient au Grand Tout.

Luke faisait particulièrement attention à ne rien brusquer. Il ne pouvait oublier que l’entraînement d’Obi-Wan Kenobi avait transformé Anakin Skywalker, son père, en Dark Vador. Ressusciter les Chevaliers Jedi était-il souhaitable, si le prix en était la création d’un nouveau Seigneur de la Sith ? Les rêves de Gantoris, ceux de « l’homme en noir » qui lui montrait ses pouvoirs pour le détruire, le rendaient nerveux.

Quand la navette quitta l’hyperespace, à l’approche de Bespin, Skywalker songea que Gantoris risquait d’être submergé par tant de nouveautés. Mais l’homme taciturne regardait par les hublots comme un enfant, émerveillé par la planète gazeuse où Lando Calrissian avait autrefois dirigé la Cité des Nuages. Voir ce monde rappelait à Skywalker d’horribles souvenirs. Il ferma les yeux, s’efforçant d’oublier sa première visite sur Bespin.

Gantoris tourna la tête vers lui :

– Quelque chose ne va pas ? Je sens en vous un brusque flot d’émotions.

Skywalker écarquilla les yeux :

– Vous le sentez ?

L’autre haussa les épaules :

– A présent que vous m’avez appris à sentir et à écouter, c’est facile. Qu’est-ce qui vous dérange ? Sommes-nous en danger ?

Luke regarda la surface gazeuse de Bespin. Il songea à son ami Yan Solo, congelé dans la carbonite pour être livré à Jabba le Hutt ; il se remémora le duel contre Dark Vador où il avait perdu une main. Et, surtout, il se souvenait de la voix caverneuse de Vador lui apprenant la terrible nouvelle : « Luke, je suis ton père ! »

Frémissant, il fixa Gantoris :

– Des mauvais souvenirs…

Le colon demeura silencieux, n’osant plus poser de questions.

 

Des systèmes volants chevauchaient les courants de Bespin : des raffineries automatiques, des containers de stockage de gaz. Hélas, les opérations minières ne s’étaient pas révélées rentables. Ville fantôme suspendue dans le ciel, le colosse vide nommé Tibannopolis flottait à la dérive.

Luke repéra la cité sur son écran de navigation. La construction survolait un bloc de nuages menaçants. Elle tangua ; ses compensateurs gravifiques avaient dû tomber en panne.

– C’est là que nous allons ? demanda Gantoris.

Les toits, les ponts et les cloisons de Tibannopolis avaient été démontés par des pillards en quête de métal à revendre. A présent, la cité n’était plus qu’un squelette.

– Nous attendons quelqu’un, répondit Luke.

Il se posa sur une plate-forme assez solide pour supporter son navire.

Suivi de son élève, Skywalker sortit du vaisseau. Les cheveux longs de Gantoris claquaient au vent. Il bombait fièrement le torse, à l’aise dans sa nouvelle tenue de pilote. Ses yeux noirs brillaient d’émerveillement.

Le vent qui s’engouffrait dans la carcasse de Tibannopolis gémissait comme un spectre. Au-dessous et au-dessus d’eux, les nuages arboraient une noirceur annonciatrice de tempêtes. Des éclairs les traversaient. Sur les toits, des oiseaux au plumage noir, les rawwks, les observaient d’un œil luisant.

– Et maintenant ?

Luke soupira ; il tira des sacs de couchage du coffre de la navette.

– Nous avons passé deux jours dans ce navire. J’ignore quand Streen reviendra. Je crois que nous avons besoin de repos.

– Streen ?

– L’homme que nous attendons.

 

La tempête fit rage toute la nuit, dévalant la surface exposée de Tibannopolis et faisant apparaître rouille et patine sur les alliages. Luke et Gantoris avaient trouvé refuge dans un bâtiment en ruine.

Plongé dans une transe jedi plus reposante que le sommeil, Skywalker ne prêtait guère attention à ce qui l’entourait, mais il gardait une ouverture mentale sur l’extérieur capable de le ramener instantanément à la conscience en cas de besoin.

Gantoris l’étonna de nouveau :

– Luke, je crois que quelqu’un approche.

Le Maître Jedi s’éveilla aussitôt. Il lui fallut un instant pour repérer la présence d’un humain dans un véhicule aérien… Que Gantoris l’ait captée si aisément l’impressionna.

– Je m’entraînais, expliqua l’homme d’Eol Sha. Ici, il n’y a pas grande distraction.

– Bon travail. (Luke ne parvint pas à dissimuler sa satisfaction.) C’est l’homme que nous attendions.

Skywalker et son élève prirent la direction de la plate-forme d’atterrissage pour accueillir le visiteur. Son véhicule était un étrange assemblage de ballons, de réservoirs de gaz et de plates-formes. Une silhouette se découpait sur une sorte de voile gonflée par le vent. Streen, le prospecteur de gaz, rentrait chez lui.

Quand il nota la présence d’étrangers, il hésita. Puis, réalisant qu’ils étaient deux, il accosta à la manière d’un bateau.

Alors il sauta sur le pont de métal.

Personne ne dit mot.

Streen jetait des regards nerveux alentour. Il approchait de la vieillesse ; ses cheveux bruns striés de gris prenaient une apparence crème. Sa peau était parcheminée, comme si les vents et la vie en plein air l’avaient vidé de son énergie.

Le prospecteur portait une combinaison à poches multiples, la plupart remplies d’outils.

– Tibannopolis n’est plus habité depuis des années, dit enfin Streen. Pourquoi êtes-vous ici ?

Luke fit un pas dans sa direction :

– Pour vous voir.

 

Gantoris attendait patiemment près de Luke Skywalker, en proie à d’étranges sentiments liés à son changement de vision du monde. Il avait rejoint le Jedi pour apprendre, intéressé par ses projets de restauration de l’ordre des Chevaliers Jedi et par les pouvoirs de là Force.

L’homme d’Eol Sha écouta Luke expliquer à Streen qu’il cherchait des candidats faisant montre d’un certain talent dans l’utilisation de la Force. Le scepticisme du vieil homme lui rappela irrésistiblement le sien, lors de sa rencontre avec Skywalker. Mais, à moins qu’il n’ait eu les mêmes rêves que lui, l’ermite de Bespin serait certainement plus ouvert.

Streen contempla les tours de Tibannopolis avant de fixer à nouveau le Jedi :

– Pourquoi moi ?

Luke s’adressa d’abord à Gantoris :

– Les gaz de Bespin contiennent des substances de valeur. Les cités flottantes sont des exploitations minières. Streen est un prospecteur de nuages. A certaines époques, une tempête ou une perturbation atmosphérique majeure provoquent l’explosion d’un nuage, soudain prêt à être vidé de ses substances chimiques. Streen part à la recherche de ces trésors.

« Bespin est munie de satellites informatisés pour détecter ces phénomènes, mais Streen arrive toujours le premier. Il sait où une perturbation va se produire. C’est pourquoi il attend ici. (Skywalker s’approcha de l’ermite :) Dites-moi, Streen… comment savez-vous qu’une masse de gaz va exploser ? D’où tenez-vous vos informations ?

Embarrassé, le prospecteur dansa d’un pied sur l’autre :

– Je… le sais, voilà tout. Je ne puis l’expliquer.

Luke sourit :

– Tout le monde peut utiliser la Force jusqu’à un certain point, mais rares sont ceux qui disposent d’un talent inné. Quand je fonderai mon académie, je travaillerai avec ceux qui, ayant ce talent, ignorent comment l’utiliser. Gantoris est un des candidats ; je crois que vous en êtes un autre.

– Rejoignez-nous, ajouta Gantoris. Si Skywalker ne se trompe pas, pensez à tout ce que nous accomplirions !

– Pourquoi êtes-vous sûr que je suis l’un des vôtres ? demanda Streen. J’ai toujours pensé que j’avais de la chance, c’est tout.

– Laissez-moi toucher votre front.

Le prospecteur ne broncha pas ; Skywalker plaça les doigts contre ses tempes. Gantoris se remémora le test qu’il avait subi dans la caverne de lave.

Le Maître Jedi fut violemment repoussé en arrière.

– A présent, j’en suis sûr, dit-il avec un sourire. Streen, vous avez ce talent. Vous n’avez rien à craindre…

Le prospecteur ne semblait pas de cet avis :

– Je recherche la solitude. Je suis mal à l’aise près des gens. J’aime les autres et je me sens seul, mais… la vie en société m’est très difficile. Je supporte à peine la présence d’humains quand je livre les substances chimiques que je récupère. Souvent, je suis obligé de fuir.

« Il y a sept ou huit ans, quand l’Empire a pris possession de la Cité des Nuages, les choses se sont aggravées. Les gens étaient agités ; leurs pensées se faisaient chaotiques. (Il dévisagea Luke, inquiet.) Je ne fréquente presque plus personne depuis. Les rawwks sont mes seuls compagnons. »

Gantoris sentit l’homme à un souffle de céder à la panique. A l’instant où Streen allait refuser, Luke tendit la main :

– Pourquoi ne pas nous observer un temps ? Vous comprendrez sans doute mieux de quoi je parle.

Ravi de ne pas avoir de décision immédiate à prendre, Streen hocha la tête.

Ensuite le prospecteur jeta un coup d’œil sur son véhicule à voile, regrettant d’être revenu sur Tibannopolis. Gantoris capta ses émotions, son désir de liberté seulement comblé dans les nuages de Bespin, le soulagement d’être seul…

– Montrez-moi de nouveaux exercices, maître, dit-il. Apprenez-moi d’autres choses.

Skywalker parut tiquer quand il l’appela « maître » ; Etait-ce une erreur ? Luke n’était-il pas le dernier Maître Jedi ? Comment devait-on s’adresser à lui ?

Skywalker désigna l’amas de barres métalliques rouillées dans lesquelles nichaient les créatures noires. Sous eux, l’amoncellement de nuages annonçait une nouvelle tourmente.

– Nous allons les utiliser.

Streen se crispa.

– Eh, ne dérangez pas mes rawwks ! (Il baissa les yeux, embarrassé par son éclat.) Ils ont été mes seuls amis toutes ces années.

– Nous ne leur ferons aucun mal, assura Luke. Regardez. (Il s’adressa à mi-voix à Gantoris :) Cet environnement est un mécanisme complexe. Chaque bout de métal, chaque forme de vie, depuis les rawwks jusqu’aux couches d’algues, a sa place dans le tissu universel de la Force. La taille importe peu. Insectes minuscules comme gigantesques cités flottantes font partie du cosmos. Vous devez le sentir, le capter… (Il désigna les structures abandonnées.) Regardez ce délabrement et songez au moyen de recombiner les pièces pour reconstituer un ensemble harmonieux. Dites-moi comment vous l’imaginez. Quand vous croirez avoir trouvé le lien entre les poutrelles et les rawwks, concentrez-vous.

Joignant le geste à la parole, il pointa son index et son majeur vers un rawwk solitaire. Une sorte de ping s’entendit distinctement. Surprise, la créature battit des ailes et couina.

Ravi, Gantoris s’empressa de l’imiter, voyant déjà les rawwks s’envoler à tire-d’aile.

Rien ne se produisit.

– Ce n’est pas si facile, dit Skywalker. Il faut vous concentrer. Réfléchissez, visualisez votre succès… et seulement alors, projetez votre volonté !

Renouvelant sa tentative avec plus de sérieux, lèvres pincées, Gantoris se concentra sur son objectif : une antenne à branches multiples où perchaient cinq volatiles noirs. Inspirant un grand coup, il se concentra. Même s’il ne comprenait pas vraiment le phénomène, il sentit une force le connecter à l’antenne.

Doucement, elle ondula. Un observateur éventuel aurait pu attribuer cela au vent. Gantoris savait de quoi il retournait.

– Bien. C’est un bon début. Fermez les yeux. Ne laissez plus votre vue vous aveugler… Vous savez où sont l’antenne et les rawwks. Vous n’avez pas besoin de vos yeux. Ne relâchez pas vos efforts.

Sceptique, Gantoris obéit. Bientôt, il sentit derrière ses paupières vibrer des filaments ténus d’énergie qui le reliaient au Tout.

Hésitant, il imita le petit geste de Luke, pour comprendre vite que c’était inutile. Pour Skywalker, claquer des doigts avait été un simple moyen d’illustrer son propos. Tout ce qui accompagnait l’acte – gestuelle ou incantation – était autant de galimatias superfétatoire. Comprendre la Force, voila ce qui importait.

Ravi de cette intuition, Gantoris, les yeux fermés, croisa les bras. Il tendit un index imaginaire et visualisa son ongle crissant sur le métal.

Il rouvrit les yeux pour voir s’envoler les cinq rawwks. Ils caquetaient d’abondance, sans doute pour agonir d’insultes le responsable.

– Bien ! approuva Skywalker. Me voilà impressionné. Je craignais que ce ne fût plus ardu. Et vous, Streen ? Aimeriez-vous essayer à votre tour ? Vous avez le potentiel.

Streen se montra récalcitrant.

– Non… Je ne crois pas.

– C’est moins difficile qu’il n’y paraît, ajouta Gantoris. Vous sentirez couler en vous une force différente.

– Je ne veux pas, rétorqua Streen sur la défensive.

Déglutissant avec peine, il baissa les yeux :

– Si vous m’enseignez à contrôler ce… talent que j’ai… pouvez-vous aussi m’apprendre à l’occulter ? Je veux savoir comment ne plus sentir mon entourage, comment ne plus être agressé par les humeurs, les pensées et les idées les plus horribles. Je suis fatigué d’avoir des oiseaux pour compagnons. J’aimerais tant appartenir à nouveau à l’espèce humaine !

Skywalker posa une main sur son épaule :

– Je vous enseignerai ce qu’il faut pour cela.

 

Luke regardait Streen désamarrer son véhicule de la plate-forme d’atterrissage de Tibannopolis. Le vieil homme poussa l’embarcation loin de la cité flottante. L’assemblage de ballons, de voiles et de réservoirs se perdit dans les nuages de Bespin.

Streen vida les poches de sa combinaison ; il leva les yeux vers Luke :

– Je sais que je ne reviendrai pas. Mon ancienne vie est terminée.

Les trois hommes embarquèrent, se préparant à quitter Bespin. Luke éprouvait une intense satisfaction, pas seulement à l’idée de quitter ce lieu au passé si terrible… Les places passagers étaient prises ; il tenait deux cadets pour son Académie de Jedi.

Il décolla, puis entra en orbite. Au-dessous, dans la direction opposée, le véhicule de Streen dérivait dans les airs.

Le prospecteur jeta un dernier coup d’œil par le hublot, le visage exprimant une telle tristesse que le cœur de Luke s’emplit de pitié.

Tibannopolis était effectivement une ville fantôme.

Alors quelque chose d’étonnant se passa : comme un seul, des milliers de rawwks s’envolèrent de la cité, pour dire adieu à leur compagnon.

Streen sourit.

La quête des Jedi
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